Programme 2018 / 2019
1 jour de formation par semaine (vendredi) sur les enjeux de la transformation numérique
soit 224 heures avec des acteurs et des représentants incontournables du monde digital
Conférences - débats
Ce programme de conférences-débats est une matrice dans laquelle vont s’insérer les interventions de personnalités qualifiées. Il ne s’agit pas d’un programme d’enseignement au sens académique du terme. Il est conçu pour s’assurer qu’au terme de la session, les principales thématiques indispensables à une bonne compréhension du cyberespace et des enjeux de la transformation numérique auront été traitées. Il est articulé en 3 modules.
1 / Mise à niveau des connaissances
1. Histoire du cyberespace : théories de l’information – Informatique et télécommunications – Histoire de l’internet – Étapes de la transformation numérique – Évolution des business models.
2. Le cyberespace, techniquement c’est quoi? théories de l’information – Informatique et télécommunications – Histoire de l’internet – Étapes de la transformation numérique – Évolution des business models.
3. Géopolitique du cyberespace : Espaces stratégiques communs, similitudes et différences – Territoires numériques : géographie physique, géographie virtuelle – Gouvernances globales et locales – Souverainetés dans le cyberespace – Acteurs publics et privés du cyberespace.
4. Transformation de l’économie : Digitalisation des modèles d’affaires – Des MISO aux GAFA et aux ABTX – Transformation numérique de l’économie française – Études de cas et témoignages.
5. Transformation de la société – Droit et éthique – Enjeux sociétaux – Mutation des usages
2 / Approfondissement
1. Enjeux économiques – Ressorts de la nouvelle économie et de la disruption digitale – Perspectives d’opportunités économiques dans le monde qui vient – Anatomie de la startup : obstacles et clés du succès – Le CAC 40 est-il mortel
2. Usages numériques de demain Technologies : – Systèmes d’exploitation – Big data – Cloud computing – Objets connectés – Ateliers de fabrication numérique (FabLab) – Monnaies virtuelles… Domaines d’application : – E-santé – Ville intelligente – Énergies nouvelles et smart-grid – Culture et éducation – Citoyen digital et l’Etat plateforme – Organisation du travail
3. Les politiques numériques – L’action publique d’accompagnement de la transformation numérique (France, Europe). – La politique face au défi digital, témoignages et retours d’expérience.
4. La cybersécurité – La sécurité des systèmes d’information et la cryptographie – La lutte anti-cybercriminalité – La cyberdéfense, en France et dans le monde.
3 / Perspective et prospective
1. Approche géopolitique du cyberespace – Les modèles de gouvernance pour demain – Des souverainetés à repenser
2. Sociologie des usages dans le cyberespace – Permanence et changement – Un nouvel équilibre entre technologie et éthique – Des futurs possibles, entre transhumanisme et intelligence artificielle
3. Droit et libertés publiques dans le cyberespace – Représentation politique et droits démocratiques – Un modèle : la République numérique
4. Perspectives et prospectives Diverses représentations du monde numérique à l’horizon 2025…
Travaux de comité 2018-2019 : un monde toujours plus “smart”
Smart cities, smart home, smart grid, smart manufacturing, smart mobility, la société se transforme progressivement à travers des systèmes socio-techniques où les dimensions physiques et digitales sont de plus en plus imbriquées. Avec les objets intelligents, le big data, l’intelligence artificielle, la robotique, l’informatique quantique, les technologies numériques opèrent une convergence massive et exponentielle, dans le cadre d’une concurrence planétaire acharnée que se livrent les géants de la tech. A travers ces systèmes hybrides, les humains et les machines numériques coopèrent de manière toujours plus étroite pour construire une société plus “intelligente”, la smart society. De nombreux observateurs de ce phénomène tentent de caractériser ces nouveaux paradigmes en termes de rupture anthropologique, entre promesses d’une humanité augmentée et prophéties apocalyptiques.
Au cours du cycle 2018/2019, les travaux de comité des auditeurs du CHECy porteront sur ce thème de la “smart society”, en interrogeant les multiples dimensions – technologique, économique, sociétale, éthique et politique – de cette dynamique vers un monde toujours plus “intelligent”.
Candidature en ligne – session 2018 / 2019
Travaux de comité des précédentes sessions
Travaux de comité 2017 - 2018 : l'intelligence artificielle
Travaux de comités 2017-2018 : l’intelligence artificielle
L’intelligence artificielle est désormais le thème central de la transformation numérique. Les conséquences du déploiement tentaculaire de cette famille de technologies invasives, font l’objet d’analyses qui occupent tout le spectre des émotions, depuis les enthousiasmes les plus débridés jusqu’aux catastrophismes quasi-millénaristes. Cependant, au-delà de la « hype », le thème « intelligence artificielle » mérite la plus haute attention et un traitement des plus sérieux. Il est global et nécessite une approche holistique.
Au plan technologique, la puissance de calcul disponible et les efforts de recherche ont permis à l’IA de faire, au cours des deux dernières années, des progrès spectaculaires. Des perspectives nouvelles se sont ouvertes. Il est d’ailleurs essentiel de placer la réflexion sur l’IA dans une dynamique temporelle pour percevoir le caractère exponentiel des progrès réalisés, que renforcent la convergence et l’hybridation de ces technologies avec d’autres comme le cloud computing, l’Internet des objets, le big data, la réalité augmentée ou les interfaces naturelles.
Il est cependant indispensable d’analyser le dossier IA à la lumière d’autres champs disciplinaires. Il existe par exemple une géopolitique de l’IA, parce que la bataille du leadership mondial est lancée et des questions de souveraineté vont se poser de manière de plus en plus aigüe. L’IA est aussi un enjeu économique majeur pour les entreprises de toutes tailles. Leur capacité à intégrer, dans leurs modèles d’affaire et dans leurs organisations métiers, des solutions d’IA adaptées conditionnera très probablement leur compétitivité. La question de l’IA relève également des ordres juridique, éthique, sociétal. Toutes les disciplines sont interpellées, et appelées à se mobiliser.
De fait, par sa capacité à bouleverser tous les paradigmes sur lesquels la société s’est construite, l’IA est d’abord un sujet éminemment politique. Les auditeurs de la prochaine session du CHECy seront appelés à traiter et approfondir cette thématique en quatre comités, suivant différents axes complémentaires :
1. Approche historique et descriptive de l’IA. D’où vient-elle et de quoi s’agit-il ? Quels scenarii d’évolution ?
2. Une géopolitique de l’IA. Quelles sont les forces en présence, quels en sont les acteurs, quelles sont leurs stratégies ? Quelle place pour la France et l’Europe ?
3. Approche économique de l’IA. Comment l’IA va-t-elle transformer l’activité économique ? Estelle un facteur de compétitivité pour les entreprises ?
4. Les conséquences éthiques et sociétales de l’IA : vers un ordre nouveau ou une nouvelle humanité ?
L’objectif consiste, pour chaque comité, à élaborer une contribution sur l’IA, sous la forme d’un rapport, assortie de recommandations à destination des pouvoirs publics, des institutions européennes, des décideurs économiques, du monde académique et de la recherche, concernés par cette thématique. Les contributions des comités seront assemblées dans un ouvrage collectif en vue de sa publication.
Travaux de comité 2016 - 2017 : l'identité numérique
Travaux de comités 2016-2017 : l’identité numérique
Le concept d’identité numérique est complexe à appréhender. Chacun est plus ou moins convaincu de le maîtriser, en général à partir d’une définition élaborée intuitivement. De fait, il n’existe pas de définition canonique de l’identité numérique, même si certains organismes ou entreprises sont tentés d’en retenir une définition cohérente avec les activités qu’ils déploient autour de cette notion. Le sociologue n’adoptera bien entendu pas la même définition que le fournisseur de solutions IAM (Identity and Access Management). L’identité numérique et son caractère polymorphe a été retenue par le Comité scientifique du CHECy comme thématique majeure des travaux de comités de la session 2016/2017.
Plusieurs institutions, publiques et privées, ont fait part de leur intérêt pour les travaux du CHECy sur l’identité numérique. Certaines ont souhaité être associées à la réflexion des auditeurs et auront la possibilité d’orienter leurs travaux dans le cadre des partenariats que nous leur avons proposé.
Les comités de la prochaine session seront appelés à traiter et approfondir cette thématique suivant différents champs disciplinaires complémentaires :
a – Les données personnelles caractérisent-elles l’identité numérique ?
b – L’identité numérique est-elle constitutive de l’identité de l’individu ?
c – Quels liens entre identité numérique et identité physique, entre anonymat et pseudonymat sur l’Internet ?
d – L’Etat doit-il assumer, au profit de la collectivité nationale, une responsabilité sur l’identité numérique des citoyens ?
L’objectif consiste, pour chaque comité, à élaborer une contribution assortie de recommandations à destination des pouvoirs publics, des institutions européennes, des décideurs économiques et des acteurs du monde associatif engagés sur cette thématique. Les contributions des comités seront assemblées dans un ouvrage collectif en vue de sa publication.